Avant dernier album de la série, ce volume est encore plus beau et plus impressionnant. David B. ne recule devant rien pour mener à son terme l'exorcisme familial nécessaire. Rarement l'autobiographie n'avait produit une telle implication d'un auteur dans le démantèlement et l'inventaire sans gêne d'une histoire qui appartient désormais à l'histoire. David B. aborde sans tabous et sans ménagements, les drames qui déchirent la famille, laquelle au delà du "haut-mal" n'est jamais que la famille humaine depuis que Caïn s'est dressé contre Abel, qu'Oedipe a tué son père et que l'homme a été chassé du jardin des délices. C'est là que l'autobiographie touche à l'universalité. D'ores et déjà, l'Ascension du Haut Mal est un sommet de la bande dessinée autobiographique.