Mémoire de licence (suisse) de l'année 2010 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, note: 1, Universität Zürich (RoSe), langue: Français, résumé: Il y a mille façons d'aborder Voyage au bout de la nuit. Que l'on s'intéresse tout particulièrement au style (les notions...
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Mémoire de licence (suisse) de l'année 2010 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, note: 1, Universität Zürich (RoSe), langue: Français, résumé: Il y a mille façons d'aborder Voyage au bout de la nuit. Que l'on s'intéresse tout particulièrement au style (les notions de plurilinguisme et de plurivocalisme, l'onomastique, les néologismes, les recherches de rythme, la satire des discours, etc.) ou à l'ambiguïté idéologique (la vision de l'homme par rapport à une politique de droite, la question de l'anarchisme, la critique sociale, etc.) ou encore au refus de l'illusion réaliste (une structure non définie de l'enchaînement narratif et du cadre spatio-temporel, un récit entre l'Histoire et le fantastique, un brouillage identitaire entre l'auteur, le narrateur et son alter ego, etc.) les pistes d'analyses sont multiples. Cependant, ces phénomènes pouvant aller de pair, nous ne comptons pas nous restreindre à un seul axe d'analyse. En partant de la problématique des pulsions de mort, notre intention est bien plus d'étudier les transformations sémantiques qui s'opèrent autour de passages comparables ; les grands axes d'analyse seront abordés au fil des extraits dans la mesure où ils contribuent à la compréhension de la problématique posée. C'est en parcourant plusieurs des ouvrages critiques consacrés au Voyage que notre intention s'est porté sur l'idée d'une complicité des hommes et de la matière avec la mort. Cette thématique n'est abordée dans les ouvrages critiques que brièvement et d'une manière générale. A notre avis, le développement de la thématique des pulsions de mort est cependant indispensable à la compréhension du message anti-idéaliste et antihumaniste du roman ; en exhibant l'horreur du réel sans la tempérer par un discours des valeurs, le narrateur expose la cruauté fondamentale de l'homme, d'abord à la guerre puis en temps de paix. De cette idée d'une cruauté fondamentale résulte la conviction que tout homme est à la fois h
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